Ségolène Royal, amnésique, tape sur les sondages

Ségolène Royal, la femme debout - qui, un soir de mai 2007, s'était mise à genoux devant François Bayrou pour essayer de gagner, coûte que coûte, l'élection présidentielle - n'aime plus les sondages.

Pourtant, en 2006, elle ne semblait pas les détester quand ils permirent de la faire sortir de la pénombre, elle la très médiocre énarque (avant-dernière de la promotion Voltaire...), vieille routière de la politique et des lieux de pouvoirs depuis 1982 sans avoir laissé d'autres souvenirs qu'une lutte héroïque contre le string au lycée, un combat titanesque contre les dessins animés japonais et une avant-gardiste et outrancière exposition pipolo-médiatique de sa vie privée.

Les sondages l'avait fait "Reine du PS" dans l'enthousiasme général.

Enfin presque... Certain(e)s, comme le socialiste Louis Mexandeau, étaient beaucoup moins enthousiastes... 

Que la vie était belle en 2006. Et comme les sondages et les sondeurs étaient gentils, des vrais Bisounours.

Les temps ont changé.

Ségolène est rejetée par les français, délaissée par les socialistes, abandonnée par ses ami(e)s (le plus que zélé Nicolas Domenach resiste encore. Mais pour combien de temps...)

Alors elle ressort les bonnes et grosses ficèles en tapant sur les sondages.

Ca marche toujours. C'est comme taper sur les medias ou Raymond Domenech...

Pas sûr pourtant -et même si en politique personne n'est jamais mort - que cette fois les socialistes la sortiront de sa région Poitou-Charentes.

La débacle de 2007 où, incapable d'endosser des habits bien trop grands, se ridiculisant jusqu'à sa tragicomique "crise de nerfs" du débat de l'entre deux tous, elle avait réussi a perdre une élection considérée comme "imperdable", est encore dans toutes les têtes au PS.

Pourtant avec elle face à Sarkozy, on rigolerait bien.

Et puis physiquement, elle est tout de même bien plus présentable que le molasson DSK, le nouveau maigre Hollande ou la grassouillette Aubry.

Jarod